Tour de la Baltique 2010

Bonjour à toutes et à tous.

Après un long silence, voici le dernier article. En fait, paradoxalement, il était bien plus difficile de se connecter en Autriche et en Allemagne qu’en Pologne ou dans les pays Baltes. Peut être parce que tout le monde y dispose de sa propre connexion. En tout cas, même celle de Mac Do y est moins performante qu’ailleurs.

Après les Pays Baltes, nous avons traversé la Pologne et la Slovaquie. Le contraste est saisissant avec les anciennes républiques soviétiques. Ici, pas de Kholkhozes en ruines, pas d’immeubles délabrés (ou en tout cas beaucoup moins). Les bâtiments sont restaurés ou sont en cours et les gros investissements sont partout visibles. Surtout en Pologne. Par exemple, j’étais allé à Varsovie il y a 20 ans, il n’y avait quasiment aucune voiture alors et le seul immeuble un peu haut était la tour stalinienne qui servait d’ailleurs de point de repère dans la ville. Maintenant elle est noyée dans une forêt de gratte ciel et parait ridicule. Partout, les centres commerciaux flambant neuf feraient pâlir Beaubourg. Quant aux routes, elles sont toutes en travaux et c’est heureux car la circulation est devenue infernale.

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Nous étions un Dimanche à Varsovie et j’espérais donc pouvoir y circuler et stationner en toute tranquillité. Quelle ne fut pas notre surprise de voir la ville envahie d’autobus et de voitures stationnées partout n’importe comment. En fait les Polonais fêtaient la béatification du père Popielusko et toute la Pologne semblait s’être donnée rendez vous à Varsovie. Nous avons donc fait comme tout le monde, nous avons garé la voiture en stationnement interdit devant un commissariat et nous avons visité la vieille ville totalement reconstruite après les destructions de 1944 – 45. Nous avons aussi visité  la maison ou les monuments de tous ces Français célèbres d’origine polonaise : Marie Curie, Chopin…

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Après Varsovie, nous sommes descendus vers le Sud. En fait, nous étions un peu inquiets car nous avions rencontré des Hollandais et des Autrichiens qui avaient pris le bateau en Allemagne pour éviter la Pologne à cause de problèmes? Le fait est que c’est le seul pays où nous avons été réveilles en peine nuit par la police parce que nous étions dans une zone «dangereuse». En tout cas, le plus dangereux était bien la conduite des Polonais. On double par la droite, on coupe toutes les voies, on débouche sans prévenir, on roule à vive allure…

L’étape suivante a été Chestokowa. C’est une ville de pèlerinage, un petit peu le Lourdes Polonais. En plus J.P.II a été évêque dans la région. Il y a donc de grandes statues de lui dans toute la ville et à l’extérieur de la basilique, un grand podium permet d’accueillir une foule à faire pâlir Johnny.

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Le sanctuaire lui-même est impressionnant : messes non stop, foules de communiants dirigées par des curés en soutanes avec micro et oreillettes. Il y a bien sur l’exposition d’ex-votos de béquilles et jambes de bois, mais c’est aussi un sanctuaire national (nationaliste même plutôt) pour les Polonais. Dans les sous sols, y est racontée toute l’histoire de la Pologne depuis le Moyen âge jusqu’à Solidarnosc avec une exposition d’armures, épées etc…

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C’est dans cette région : le Jura des polonais (en fait les 1ers contreforts des Carpates que nous avons été délogés par la police. C’est aussi une région de châteaux forts en ruines qui servaient à protéger la frontière de la Silésie.

Bien sur, nous avons profité de notre passage en Pologne pour visiter le camp d’Auschwitz. Je l’avais déjà visité il y a 20 ans, mais là aussi tout à bien changé. A l’époque, le camp était encore à l’extérieur de la ville et nous avions visité tranquillement les baraquements. Maintenant, il est en pleine ville, on ne peut visiter qu’en groupe et il faut faire la queue devant chaque bloc pour attendre que le groupe précédant soit sorti et laisse la place! Malgré tout, les barbelés, les miradors, les châlits, les latrines et les amoncellements de cheveux, lunettes, chaussures et autre sont toujours aussi poignants même si les nazis avant d’abandonner le camp ont tenté de faire sauter chambres à gaz et crématoires.

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Après notre « mésaventure » en Pologne, nous avons plutôt recherché les endroits sécurisés pour dormir en Slovaquie, comme les parkings d’autoroute. Un matin, nous avons eu la surprise de nous réveiller quasiment sous un énorme camion transportant des fourgonnettes comme la notre. Un peu plus il nous embarquait !

En fait, nous avons juste traversé la Slovaquie et avons seulement visité Bratislava. Mais ce court séjour nous a donné envie d’y revenir un jour pour une visite plus approfondie.

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Monique a même pu y discuter avec un personnage assez célèbre. Il est vrai que cette région d’Europe était un peu le terrain de jeu de Napoléon.

De même, au lieu de revenir par l’Allemagne, j’ai préféré traverser l’Autriche que je ne connaissais pas. Je dois dire que nous avons été enchantés par la beauté des paysages de montagne et par la richesse culturelle de ce pays. Tant Vienne, que Salzbourg ou Innsbruck méritent vraiment une visite et c’est quand le même le 1^er pays où même Mac Donald a des enseignes en fer forgé !

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Un futur voyage en perspective donc !

Voici donc venu le moment de nous quitter (ou de nous retrouver). Nous espérons que vous avez pris plaisir à lire notre récit et à regarder nos photos. En tout cas, nous attendons vos commentaires et votre visite.

A bientôt donc. Philippe et Monique.

Après une courte traversée de la Baltique en ferry nous avons rejoint les Pays Baltes où nous venons de passer une semaine.

Nous avons retrouvé avec plaisir le beau temps: sec et assez chaud dans l’ensemble et aussi la nuit ce qui est quand même plus agréable pour dormir, même si nous nous étions bien habitués aux nuits claires du grand Nord. Par contre et depuis la Finlande, nous sommes envahis de moustiques. Dès que nous nous arrêtons, surtout en forêt, ils arrivent en escadrilles autour de la voiture. Heureusement nous avions emmené un stock de produits mais malgré cela certains arrivent à nous piquer. Ce qui est surtout dommage c’est que nous sommes obligés de continuer à diner dans la voiture, portes et fenêtres fermées alors que nous pourrions manger dehors au grand air.

Au niveau paysages, les Pays Baltes ne nous changent guère de la Finlande : grandes plaines couvertes de forêts ou de cultures. Sur la côte Balte, il y a de grandes plages de sable avec des stations balnéaires plus ou moins équipées et surtout fréquentées par les locaux et les Russes. Ce qui est intéressant, c’est que contrairement à nous qui nous installons en front de mer, eux placent les commerces perpendiculairement à la côte.

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Nous avons aussi été assez surpris parce que depuis la France, l’Union Européenne nous parait relativement homogène même si on sait que les anciens pays du bloc communiste ont un certain retard. En fait de retard, c’est un autre monde et par certains côtés, on a plus l’impression d’être en Afrique qu’en Europe. Il y a aussi de grosses différences entre la ville et la campagne, entre les générations, entre une frange de la population qui semble avoir pris le virage de l’Europe et vit à peu près comme nous et une autre qui est restée à l’époque communiste. Enfin il y a de nettes différences entre les 3 pays : le plus avancé semblant être la Lituanie et le plus en retard la Lettonie.

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Il y a eu des efforts de faits pour réhabiliter les centres-villes. Nous avons en particulier été enchantés par la visite de Tallin le jour de notre arrivée. Les Estoniens mettent l’accent sur leur passé médiéval et il y a partout des animations costumées. Mais Riga, Vilnius et d’autres petites villes ne sont pas mal non plus.

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Dans la campagne, il y a aussi quelques châteaux datant de l’époque des chevaliers Teutoniques et plus ou moins restaurés. Dans l’un d’eux (En Lettonie) nous avons eu la surprise de recevoir des lanternes à bougie pour effectuer la visite car il n’y avait aucun éclairage. Au moins on se trouve dans l’ambiance d’époque.

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Sinon, une fois sortis du centre-ville, on retrouve les grands ensembles de la période communiste dans un très triste état. Les infrastructures non plus n’ont pas encore été modernisées. A part quelques routes neuves et quelques autres en travaux, le revêtement de la plupart des rues ressemble à un patchwork, les faubourgs regorgent d’usines en ruines d’où émergent quelques immeubles et centres commerciaux flambants neufs.

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Enfin dans les campagnes (à part en Lituanie, l’activité agricole semble assez limitée) on tombe parfois sur les anciens kholkhozes délabrés et plus ou moins abandonnés mais les immeubles d’habitation collectifs du kholkhoze eux, bien qu’en très mauvais état sont toujours habités.

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Les traces du communisme sont de toute façon encore bien présentes, dans l’architecture, mais aussi parfois dans les mentalités,  la façon d’être. Les gens, même les jeunes ont un aspect sévère, très rarement souriant. Parmi les plus anciens, il y a aussi beaucoup de «  zombies » qui marchent d’un pas automatique, avec le regard fixe.  C’est assez surprenant et cela met parfois mal à l’aise. Il est vrai que la population Balte a beaucoup souffert de la guerre et de la période communiste. Entre les 2 occupations soviétiques, l’occupation allemande, il y a eu une guérilla antisoviétique en 1945-47 et une partie de la population Balte a été déportée en Union Soviétique alors que des Russes se sont installés chez eux. Une partie des déportés a pu revenir il y a 20 ans mais les Russes sont restés ce qui pose d’ailleurs problème, certains n’ayant plus aucune nationalité. (Surtout en Estonie).  Nous avons donc visité un musée du KGB à Vilnius. Les photos des cellules font froid dans le dos et on est bien content de ressortir de l’immeuble!

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Nous sommes aussi allés voir un ancien bunker antiatomique des dirigeants Lettons. 9 m sous terre, à une cinquantaine de Km de Riga, il était prévu pour que 250 personnes y survivent pendant 3 mois en totale autonomie. Malheureusement, à part dans la salle de réunion, les photos étaient interdites. Peut être les dirigeants actuels craignent ils d’avoir encore à s’en servir!

Parmi les autres caractéristiques des Baltes : la superstition. Ils ont été les derniers Européens à être christianisés au moyen âge par les chevaliers teutoniques. Mais on trouve partout des totems et des croix. Les uns et les autres ayant semble t’il le même rôle protecteur. De plus, pendant la période communiste, c’était une manière de montrer sa différence, d’exprimer sa révolte. Il y a ainsi en Lituanie une colline avec des milliers de croix, de toutes tailles. Le pape JP II y est même venu dire la messe.

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Nous avons donc abordé la Finlande par le Nord. Je ne vous referai pas le coup du Lapon. J’en entends déjà certains dire : » les Sames suffit ! » Mais c’est vrai que c’est un peuple pour qui les frontières sont un peu artificielles puisqu’il vit à cheval (à Renne plutôt) sur 4 pays : Norvège, Suède, Finlande et Russie. Nous avons néanmoins visité un beau musée Same en Laponie Finlandaise : l’Arktika à Rovaniemi. C’est d’ailleurs en Finlande qu’il y a le plus de Lapons et qu’on voit le plus de rennes.

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Sinon, la Finlande est réputée pour être le pays des « mille lacs ». Il semble qu’il y en ait plus de 180 000 de répertoriés. En fait la Finlande est une grosse éponge en tourbe couverte de bouleaux et de sapins et criblée de lacs. C’est aussi le pays le plus désert de toute la Scandinavie. On peut faire des Kms et des Kms sans voir âme qui vive. C’est d’ailleurs un peu ainsi que nous imaginions la Norvège. Mais ce n’était pas le cas. En Norvège il y avait partout des maisons, des villages et des petites (ou grandes) villes, même au-delà du cercle polaire. Ici, quelques cabanes en rondins par-ci par-là.

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Nous avons bien sur repassé le cercle polaire en Finlande mais ici, pas de centre explicatif, (pas de neige non plus d’ailleurs - il faisait 27° dans la journée !). Par contre c’est le »village du père Noël » qui est y installé. C’est une vaste foire, doublée d’un parc d’attraction. Monique a été très déçue. Elle qui croyait voir le vieux bonhomme dans une cabane en rondins au fond de la forêt! La photo avec le père Noël coûte la bagatelle de 30€ (que nous avons économisés puisqu’il y en a un très bien à Meschers en paréo sur les toits!)

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En tout cas le père Noël s’est vengé car en regardant mes pneus à une station service, j’ai eu la surprise de constater que ceux de l’arrière étaient complètement lisses. Je n’avais jamais vu des pneus aussi lisses. De vrais pneus de formule1! Ils étaient trop gonflés mais en fait le garagiste qui nous les a changés nous a expliqué que le revêtement des routes scandinaves est très abrasif et que c’est normal que des Michelin n’y fassent pas 40 000Km. Il parait même que certaines marques ne dépassent pas 20 000.

La seule région de la Laponie Finlandaise qui soit un peu accidentée, c’est le parc d’Oulanka. Nous y avons fait le sentier de l’Ours : 12Km le long de la rivière, entre cascades, rapides et ponts de singes. C’était Dimanche et bien qu’il ne fasse pas très beau, nous avons croisé de nombreux Finlandais. Tous super équipés : tenues kaki ou de camouflage, gros sacs à dos, bâtons etc… Nous passions vraiment pour des rigolos en jean avec nos petits survêtements. Et encore, je n’avais pas mes sandales plastiques pour une fois! De plus les sentiers sont très bien aménagés, avec des escaliers en bois dans les passages escarpés, des Km de passerelles en bois pour franchir les (nombreux) marécages et de superbes abris pour la nuit avec BBQ, tas de bois à disposition et même du gaz. C’est vrai que ce serait un plaisir d’y faire une marche de plusieurs jours.

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Avant de quitter la Laponie finlandaise, nous sommes aussi allés faire un tour au Zoo de Remua pour voir lynx et ours polaires, parce que dans la nature en en voit (heureusement d’ailleurs) pas.

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Nous avons ensuite longé la frontière russe. Bien que le passage soit plus facile maintenant qu’à l’époque soviétique, elle reste une frontière très protégée avec une zone interdite de 3 à 5km, des miradors équipés de caméras (du côté finlandais) donc on ne peut pas vraiment s’en approcher.

Toute cette partie de la Finlande est assez monotone : lacs, forêts, un semblant de village de temps en temps et puis le mauvais temps nous a rattrapé: pluie, baisse des températures (pas plus de 10°), moustiques, enfin tout pour plaire : le moral s’en est durement ressenti!

Comme tous les scandinaves, les Finlandais aiment bien le saut à ski. J’ai eu cette fois l’occasion de monter en haut d’une rampe, c’est vraiment impressionnant. En fait la piste de réception semble autant en pente que la piste d’élan !

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Malgré le mauvais temps, nous avons fait une incursion sur la côte Balte où nous avons visité 2 villes intéressantes : Rauma, un site protégé par l’UNESCO avec plus de 600 maisons en bois datant des XVIII – XIXème siècles (période Suédoise) et Tempéré, une ancienne ville industrielle avec des tas de musées un peu loufoques! Un musée Lénine, un musée de l’espionnage etc. D’ailleurs, les Finlandais sont des champions dans ce domaine, ils ont un championnat du monde du « porter d’épouse » et un autre de « lancer de téléphones portables ! »

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En fait la paroissienne à côté de Monique est une statue assise à un banc dans l’église. En entrant on s’y trompe! Au moins le curé est assuré de ne jamais dire la messe devant des bancs vides!

A Tempéré, nous avons aussi visité une église avec une fresque originale.

Toujours sous le mauvais temps, nous avons visité Helsinki. C’est une ville assez récente avec quand même une belle cathédrale orthodoxe et aussi quelques maisons « art nouveau »

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Il y a aussi des immeubles résolument modernes, conçus par l’architecte Finlandais Aalvar Alto, un très beau monument en forme d’orgue dédié au compositeur Finlandais Sibelius et une église moderne très originale, conçue dans un rocher et dont le plafond est fait de 22km de fil de cuivre !

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Bon, au total, la Finlande ce n’est quand même pas le plus intéressant des 4 pays scandinaves. Les 2 régions qui nous y ont le plus intéressé sont bien sur le Nord et les petits ports de la Baltique où l’influence Suédoise est plus notable.

Notre séjour en Norvège se termine comme il a commencé : sous la pluie et dans le froid : 7°.

Après les glaciers, nous avons rejoint la côte et sommes allés dans une petite île : Runde réputée pour l’observation des oiseaux de mer. Il y en a effectivement de très importantes colonies. Les macareux sont les plus photogéniques.

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Après ce petit détour par la côte qui nous a permis aussi de nous arrêter dans un camping et de faire une lessive (on commençait à en avoir bien besoin !) nous reprenons l’intérieur pour parcourir une route impressionnante parait il     «  la route des Trolls » En fait il est trop tôt dans la saison, elle n’est pas encore déneigée et est donc fermée. On ne la verra que d’en bas.

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Petit à petit, nous remontons vers le Nord. La végétation change, nous passons de la forêt de sapins à la forêt de bouleaux puis à la toundra.

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Le 12 Mai nous franchisons le cercle polaire : 66°33’ (Cela correspond à l’inclinaison de l’axe de la Terre). Nous avons fait près de 11 000Km. Il fait froid et c’est très enneigé car nous sommes à près de 700m d’altitude mais il y a du soleil ce qui me permet de poser en T-shirt !

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Retour sur la côte : nous suivons la route N°6, la seule d’ailleurs qui monte dans le Nord de la Norvège. Bodo est le terminus de la ligne de chemin de fer et le port d’embarquement pour les îles Lofoten. Il y a un courant très fort dans les détroits entre les îles. Il parait que c’est le plus puissant du monde, parfois jusqu’à 20 nœuds.

Nous avons passé 2 jours dans les îles Lofoten qui nous ont enchantées. Cimes enneigées, côtes découpées, eaux cristallines, plages de sable blanc, villages aux maisons multicolores. Ne serait ce la température, on aurait pu se croire dans les mers du Sud ! Et encore, nous avons de la chance, il fait beau et en milieu de journée nous avons 15 à 16°

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Mais les Lofoten c’est surtout un grand centre de pêche à la morue. Les poissons sont ensuite séchés d’Avril à Aout sur des châssis en bois. Bien sur cela sent un peu, mais ce n’est pas insupportable. Toutes les maisons ont au moins quelques morues qui sèchent sous un appentis. On en a même vues sur le fil à linge! Bonjour l’odeur des culottes! Les têtes sont séchées à part, il parait qu’elles partent en Afrique ( !) pour les protéines.

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Je vous ai dit qu’il y avait de belles plages de sable blanc. Nous en avons donc profité pour nous baigner. Enfin un tout petit bain (de pieds seulement pour Monique) J’ai été plus courageux. Je me suis vraiment baigné, mais pas longtemps, l’eau n’était qu’à 7° (si si, j’ai emmené un thermomètre !) Enfin, je n’aurai plus d’excuse pour ne pas aller l’hiver à la plage des Nonnes à Meschers! C’était une plage recommandée par l’office du tourisme mais là il y avait vraiment une odeur insupportable : (et pourtant je suis peu sensible aux odeurs) lisier, tourbe ? Pourtant il y avait des gens qui pique-niquaient.

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Pour nous réconforter, le soir nous sommes allés au restaurant goûter les plats locaux : carpaccio de baleine (les Norvégiens sont avec les Japonais les seuls à maintenir cette pêche) Steak de Renne et langue de morue! (Bon, j’entend d’ici vos fines plaisanteries). Tout cela était excellent, et aurait juste mérité d’être arrosé d’un bon vin, mais nous n’avons pas osé apporter notre bag in box !

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Peu à peu, nous remontons vers le Nord. Pourtant il fait de plus en plus chaud. Pendant 2 jours, nous avons 19 et même 20°. La neige et la glace fondent. C’est la débâcle, les rivières sont toutes en crue et charrient d’énormes glaçons, parfois plusieurs tonnes. A un endroit la police militaire surveille un pont où l’eau atteint presque le tablier alors qu’un barrage de glace s’est formé en amont menaçant de l’abimer.

Nous atteignons ainsi la ville d’Alta. C’est la ville importante la plus au Nord : 70° On peut y voir des gravures rupestres datant d’environ 6000ans. Elles représentent des rennes, des hommes et des bateaux.

Justement, le grand Nord, c’est vraiment le pays des rennes et des élans. Ils sont élevés par les Sames (Lapons) mais paissent en semi liberté sur la toundra.

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Après près de 14 000Km, nous atteignons enfin le terminus de l’Europe : le Cap Nord. (71°10’N) Mais plus on en approche, plus le temps se gâte : gros nuages, température en chute libre, vent violent. Le Cap est un plateau à 300m d’altitude, mais dés 100m on est dans le nuage ! Nous qui espèrions y voir le soleil de minuit, c’est raté. Finalement, nous profitons d’une petite accalmie (en plus il pleut) pour aller faire une photo vers 3h du matin et redescendre vite fait vers des cieux (à peine) plus cléments! Finalement le seul avantage c’est que nous n’aurons pas eu à payer le droit d’entrée au site : 30€ par personne, la barrière fermait à 1h du matin ! C’était de toute façon du vol pur et simple, à part un restaurant et un magasin de souvenir, le seul aménagement est une barrière et le globe métallique qu’on voit sur la photo mais la Norvège est un gros tiroir caisse : tout y est payant et cher par contre les services souvent très limités.

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Un peu déprimés par le temps (la météo ne prévoit aucune amélioration dans les prochains jours) nous décidons de ne pas aller à Kirkenes (la frontière Russe) et de couper vers la Finlande. Comme nous redescendons vers le Sud, le temps s’améliore et nous traversons les régions laponnes. On dit Sames maintenant. Ce  sont des éleveurs de rennes qui étaient nomades (C’est normal car le Same va) jusqu’au début du XXème siècle. Ils construisaient des cabanes en tourbe à demi enterrées pour l’hiver et des tentes pour l’été.

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Nous avons de la chance, nous y sommes pour la fête nationale norvégienne et pouvons les voir en costume traditionnel. On rencontre même un Same qui est allé en France, à Paris et parle un peu de français. Finalement, à notre grand étonnement, nous avons rencontré pas mal de Français et de gens parlant français.

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Cette rencontre avec les Lapons aura été finalement un des meilleurs moments passés en Norvège où l’on voit surtout des paysages mais peu les gens. Par contre, nous avons été étonnés par le fait de trouver des habitations dispersées un peu partout, même dans le grand Nord, au-delà du cercle polaire. Nous imaginions la population beaucoup plus concentrée dans le Sud et le Nord plus désert.

Conclusion, la Norvège c’est un beau pays à visiter mais je n’y vivrai pas : trop froid, trop de bouleaux !

Je rajoute 2 photos : la carte de notre trajet en Scandinavie et la preuve que tous les soirs je travaille avec sérieux malgré tout pour livrer mon article en temps et en heure. Bon, ce n’est pas des vacances tout ça !

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A partir de Stavenger commence la région des fjords. Ce sont des vallées glaciaires envahies par la mer.

A l’ère quaternaire (il y a 4 millions d’années) il y a eu plusieurs variations climatiques. En particulier 4 grandes périodes de refroidissement du climat. A cette époque, la Scandinavie était majoritairement recouverte d’une calotte glaciaire (comme au pôle Sud). Il y a 10 000ans, le climat s’est réchauffé et les glaciers ont fondu. Le niveau de la mer a monté (Plus de 100m) envahissant les basses vallées glaciaires d’où les Fjords. Parallèlement, la Scandinavie allégée de toute cette glace a commencé à se soulever (mouvement qui continue de nos jours à la vitesse de quelques mm par an).

Voila, c’était le 1/4h du prof de géo! Mais je laisse parler les photos.

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Les parois sont abruptes, elles font souvent plus de 1000m et des cascades  en dégringolent dans l'eau verte. La Norvège compte d’ailleurs quelques unes des plus hautes cascades du Monde. La plupart du temps, il faut passer les fjords sur des bacs. Par contre nous avons été étonnés de ne voir que très peu d'élevages de saumons dans les fjords pour l'instant. Mais d'où vient le saumon de Norvège?

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Nous avons fait une petite croisière sur le plus grand d’entre eux : le Sognefjord. Il mesure plus de 200Km de long et a une profondeur maximum de 1350m ! Par contre, un de ses bras n’a pas plus de 250m de large.

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Nous sommes ensuite montés sur le plateau, à une altitude d’environ 850m. Jusqu’à 500m, nous sommes allés en voiture par une jolie petite route qui longeait une voie ferrée. Ce chemin de fer a été construit en 1941, sa pente est parait il la plus importante au monde pour un train sans crémaillère : 5,5% et la ligne de 20Km comporte une vingtaine de tunnels. La nuit, nous avons même dormi sur un tunnel! A partir de 500m, nous avons du continuer à pied dans la neige, entre les cascades gelées.

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Monique a ensuite effectué la descente en vélo

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A l’arrivée le pique-nique, même sur une table improvisée a été le bienvenu, mais ensuite il a fallu faire la vaisselle dans l’eau du torrent à 2°, c’était moins drôle ! (D'ailleurs on voit qui se colle les corvées)

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Nous avons ensuite visité une église en « bois debout ». C’est une spécialité norvégienne. Elles datent du XIIème siècle et sont construites à partir de troncs d’arbres dressés posés sur des dalles de pierre. C’est ce qui leur vaut leur nom mais qui a aussi permis leur conservation pendant 800ans. Comme celle-ci était ouverte nous avons pu visiter l’intérieur. Sinon, les églises sont fermées quand elles ne sont pas en service. Nous n’avons pu entrer que dans 2 où il y avait un enterrement de préparé.

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En remontant plus au Nord, nous sommes arrivés dans la zone des glaciers. C’est en Norvège que l’on trouve bien sur les plus grands glaciers d’Europe. Le plus grand d’entre occupe un plateau de plusieurs centaines de Km2 à environ 1000 – 1500m d’altitude. Les langues glaciaires descendent jusqu’à environ 300m. Comme la pente est très forte, la glace descend très vite (jusqu’à 2m par jour). On entend donc les glaciers craquer, c’est très impressionnant. Par contre, on peut s’en approcher et même monter un peu dessus. (Un peu seulement car pour aller plus loin il faudrait être équipés de crampons).

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Avant-hier, pour le 8 Mai tous les villages étaient pavoisés et certains Norvégiens avaient revêtu leur costume traditionnel
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Pour terminer, je ne résiste pas à 2 dernières photos de fjords.

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J’ai profité que nous avions trouvé un camping avec une bonne connexion internet pour envoyer ce 2^ème article. Nous sommes ici dans l’île de Runde, au 62^ème° de latitude (à peu près comme aux îles Féroé). Nous avons retrouvé le mauvais temps : froid, grêle hier et neige sur les sommets !

Nous voici donc en Norvège.

L’arrivée a été un peu difficile, sous la pluie et en ne comprenant rien au système de péages norvégiens. Il y a juste un panneau, pas de barrière et on ne peut payer que par abonnement (comme le système de télépéage en France) Si on passe sans cela, notre plaque d’immatriculation est enregistrée et il faut aller payer dans les 3 jours dans une station Esso, sinon, il semble qu’une société londonienne se charge du recouvrement? Bon, nous n’avons pas encore trouvé de station Esso pour payer nos péages ! Enfin le camping (très cher : 40€/j) laisse beaucoup à désirer.

Le 2^ème jour par contre nous avons grand soleil. C’est un dimanche et nous avons visité Oslo à vélo.

C’est une belle ville, pas très ancienne (XIXème siècle) construite au fond d’un fjord avec de belles avenues et quelques beaux bâtiments et des sculptures parfois surprenantes mais ma foi fort appétissantes.

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Sinon, nous avons visité 3 très intéressants musées à Oslo.

Tout d’abord, un musée des bateaux Vikings. Lors du décès des chefs Vikings, ils étaient enterrés avec leurs biens les plus précieux (et parfois des esclaves) sur un de leurs navire qui étaient ensuite enfouis sous un tumulus.3 d’entre eux ont été retrouvés parfaitement conservés car le tumulus en argile bleue a évité la destruction des parties en bois.

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Le second musée très original est celui du Kon-Tiki, le radeau en balsa avec lequel Thor Hyderdal a traversé le Pacifique entre le Pérou et la Polynésie en 1947. Mais le musée retrace aussi la traversée de l’Atlantique par le même explorateur norvégien en 1970 sur une embarcation en papyrus : le Râ II (Râ I avait coulé avant d’arriver à bon port !)

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Le 3^ème musée est le musée des explorations polaires norvégiennes avec le bateau de Jansens et Amundsen : « Fram » C’est marrant parce que ce sont des récits d’aventures qui ont bercé notre enfance !

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Toujours dans les lieux originaux que l’on peut trouver dans ces pays nordiques : un parc consacré à l’œuvre d’un sculpteur : Vigeland.

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Et puis bien sur, nous sommes allés voir une piste de saut à ski. Il y en a une dans la banlieue d’Oslo, tout près de notre camping. Même sans neige, c’est impressionnant : Une gigantesque structure métallique pointée vers le ciel. Il faut avoir le cœur bien accroché pour s’élancer de là haut !

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Après avoir quitté Oslo, nous avons traversé le Télémark. C’est un superbe plateau enneigé à environ 1000m d’altitude avec de vieilles fermes traditionnelles en bois et des églises médiévales en troncs d’arbres.

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Nous avons ensuite rejoint la côte Nord Ouest de la Norvège au niveau de Stavanger. C’est la région pétrolière de Norvège, mais c’est aussi le début de la région des grands fjords.

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Comme vous le voyez, il y a beaucoup de tunnels, certains ne sont pas éclairés. Quand on circule là dedans, on se prend pour des microbes dans l'intestin! Mais bon, quand on sort on est comme des rats qui quittent leur égout!

En particulier, nous avons fait une superbe excursion à pied vers un rocher plat : «  la chaire »qui surplombe le fjord de 600m. Il faisait très beau et cela nous a un peu rappelé les marches à la Réunion.

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Bien sur, ici il fait moins chaud. Dans le Télémark nous avons même campé dans la neige. Le matin il faisait -5° dehors et 0° dans la voiture. Nous avons donc rangé la tente et réaménagé la voiture pour cuisiner et diner à l’intérieur car pour dormir, il n’y a pas de problème, dans le duvet on se réchauffe, mais cuisiner et manger prend bien 1h alors dans le froid!…

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Voila, lorsque nous pourrons nous connecter, nous enverrons un second article avec la région des fjords et des glaciers.

Nous voici donc en Suède.

Déjà l’arrivée est impressionnante avec l’immense pont tunnel de 15km qui relie le pays au Danemark.

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Sinon, après le Danemark, la Suède ne fait pas très bonne impression : Beaucoup de papiers qui trainent, des canettes de bière et des bouteilles vides, beaucoup de vieilles voitures aussi, des épaves presque, il est vrai que les Volvo sont increvables !

Le premier soir, nous nous arrêtons dans un camping. Comme presque toujours à l’heure où nous arrivons, il n’y a plus personne à la réception. Nous visitons donc les lieux à la recherche d’un emplacement qui nous convienne. Nous avisons une salle avec un déambulateur devant la porte (Au Danemark comme en Suède, il y a beaucoup de personnes âgées qui se promènent avec des déambulateurs) Nous entrons, c’est une cuisine avec des tables et des chaises pour manger, tout à fait ce qu’il nous faut puisque cela nous évite de monter la tente. Mais la salle est occupée par un groupe dont la moyenne d’âge avoisine les 70 ans. Ils sont bien éméchés. Nous allons rebrousser chemin mais l’un d’eux se lève en titubant et nous invite à rester. C’est son anniversaire. Il a 70 ans. Il sort du réfrigérateur ce qui semble être le reste d’un énorme gâteau à la crème mais à y regarder de plus près, il y a des rondelles de concombre sur le côté ! (Finalement, un gâteau au concombre, rien ne nous étonne) Pourtant, ce n’est pas un gâteau, mais un plat, une espèce de pain, pas mauvais d’ailleurs. On nous amène aussi des verres : du whisky, de la vodka, de la bière. Il faut goûter à tout. La bière est vraiment infecte. Elle fait 2° d’alcool. En effet comme les Suédois ont tendance à trop boire, le gouvernement taxe très fortement l’alcool en fonction de son degré d’alcool. Résultat, ils en boivent plus. On décide de ne pas être en reste et je vais donc chercher une bouteille de champagne et des flutes dans la voiture et nous trinquons avec l’heureux retraité. Celui- ci veut mettre ses lunettes, mais il les a cassées. Les 2 morceaux ne tiennent pas. Bref, c’est comique mais très sympa. L’un des invités est tellement ivre qu’il ne tient pas debout, les autres sont obligés d’aller le coucher. Après avoir fini champagne et vodka, ils partent se coucher, qui à pied en titubant, qui en déambulateur !

Bref, pour notre arrivée en Suède, nous avons été gâtés !

Les jours suivants, notre première impression se confirme. La Suède est bien moins typique que le Danemark par exemple. Sinon, on y trouve un peu les mêmes choses : moulins, églises baroques, châteaux et reconstitutions de villages. Les scandinaves semblent adorer ces reconstitutions de villes type début du XXème avec personnages costumés. Bon, en voir un c’est sympa mais comme il y en a partout… Et puis pour nous finalement c’est une époque dont nous avons connu la fin.

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A Stockholm nous avons visité 3 Musées.

Le musée Nobel mais il était assez décevant. (Je vous mets la photo de futurs prix Nobel se prélassant devant l’entrée !)

Le musée d’histoire, bien fait qui retrace la période préhistorique et viking.

Et surtout le musée Vasa. Celui là est exceptionnel et mérite à lui seul la visite de la ville. Le Vasa était un navire de guerre lancé au début du XVIIème siècle. Un navire amiral avec une centaine de canons. Mais il était mal conçu, trop haut, trop étroit et il a coulé le jour de son inauguration dans le port de Stockholm à moins d’un Km du rivage par 30m de fond. Il s’est ensuite ensablé et a été oublié là pendant plus de 300ans. Dans les années 50 un archéologue l’a retrouvé. Le bateau était rempli de vase, mais presque intact. Il a entrepris de le renflouer. Pour ceci 6 tunnels ont été creusés sous la coque par des scaphandriers, de gros câbles ont été passés par là et l’épave a été petit à petit remontée (entière) à la surface ! Tout le bois a été traité pour éviter qu’il ne fende et ne pourrisse, un musée a été crée pour l’abriter et on peut donc maintenant visiter ce navire du XVIIème un peu comme l’Hermione à Rochefort. C’est fantastique. Je n’ai pas de photo car la coque est trop sombre et réfléchit mal la lumière du flash mais nous avons acheté un livre à son sujet. Je vous met une photo de la maquette au 1/10° et une autre de l’intérieur du Kronan, un autre bateau suédois coulé lors d’une bataille navale et renfloué.

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Nous avons finalement passé une semaine en Suède. Le Sud du pays est un peu plus vallonné que le Danemark et aussi beaucoup plus boisé. Les villes sont très industrielles avec les grandes firmes suédoises connues comme Volvo mais il y a aussi beaucoup de fermes parfois assez pimpantes dans la campagne.

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Nous avons bénéficié de quelques jours de beau temps, jusqu’à 17° au meilleur de la journée mais ces derniers jours malheureusement nous avons retrouvé la pluie. Espérons que cela ne durera pas pour le Norvège, sinon on est mal ! En tout cas nous en avons profité pour faire du camping sauvage.

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Sinon, les Suédois comme les Danois aiment bien le design,  la sculpture et l’architecture contemporaine. Il y a donc dans les principales villes quelques beaux immeubles futuristes et de belles places.

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Voici donc quelques images de cette semaine en Suède.

Nous sommes maintenant à Oslo en Norvège. Nous abordons maintenant la partie la plus « sauvage » de notre voyage. Nous essaierons de nous connecter de temps en temps Mais ce sera certainement moins facile pendant quelque temps.

Donc, attendez-vous à un petit délai avant le prochain article !

Nous venons donc de passer une semaine au Danemark. Je vous mets la carte avec le trajet.

Nous avons d’abord longé la côte ouest du Jutland. Ce sont de grandes plages bordées de dunes de sables. Parfois comme en Hollande des digues protègent des polders. Comme vous pouvez le voir sur la photo, nous avons rencontré beaucoup de voitures comme la notre : des Partner et des Berlingo. Déjà aux Féroë il y en avait beaucoup mais ici aussi.

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Nous sommes allés jusqu’à l’extrémité Nord du Jutland, là où la mer du Nord rencontre la Baltique. Les Danois disent Skagerrak et Kattegat. Les courants sont violents et l’écume impressionnante. Nous avons quand même pris un petit bain. Très bref je dois dire, l’eau était vraiment froide mais comme il faisait beau ce n’était pas désagréable.

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Nous envoyons une petite photo des détroits du Danemark à ceux d’entre vous qui ont milité contre le port méthanier du Verdon, ils auront une petite idée de ce à quoi ils ont échappé !

Sinon, nous avons affronté le froid pendant cette semaine au Danemark. La nuit, les températures étaient parfois négatives et le jour elles ne dépassaient guère 5° ou 6°. Nous avons même eu des averses de grêle et de neige. Heureusement tous les terrains de camping ont une cuisine salle à manger chauffée ce qui était bien agréable pour diner et nous a évité de monter la tente la plupart du temps.

Et puis il a aussi fallu affronter la nourriture danoise : smorrebrod (tartines de pain beurrées avec de la viande, des crevettes ou du poisson) et frikadelles (boulettes de viande). Ce qu’il y a surtout, c’est que c’est très léger et une demi tranche de pain de mie avec un bout de hareng mariné coûte quand même 8€. Heureusement, la pâtisserie compense un peu.

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Dans l’ensemble, le Danemark c’est quand même un beau pays, propre bien sur où la plupart des petites villes ont leur vieux quartier aux maisons à colombages, souvent au toit de chaume.

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Parmi les différences avec la France, nous avons noté l’enfouissement de pratiquement toutes les lignes électriques sauf les hautes tensions. Donc pas de poteaux le long des rues et des routes de campagnes. Il y a aussi comme en Hollande l’omniprésence des vélos et des pistes cyclables bien entretenues (ils ont des balayeuses pour pistes cyclables) même en rase campagne. Les landaus (tous les Danois en ont pour promener leurs enfants, jamais de poussettes) et puis les champs d’éoliennes bien sur. Je vous mets d’ailleurs une photo des éoliennes prêtes à être envoyées dans le port d’Esbjerg.

Les vélos, c’est d’ailleurs le point le plus délicat de la conduite au Danemark. Ils sont rois et ne font pas attention aux voitures qui doivent le faire à leur place ! De toute façon disons que la politesse n’est pas une caractéristique des Danois, ils sont plutôt un peu brusques et plutôt froids d’abord. Nordiques quoi.

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Toujours dans les particularités du Danemark, ils sont très grands, surtout les femmes, c’est très frappant. Nous en avons vu de 2m !

Sinon, bien sur chaque ville a son église qui date souvent du Moyen âge avec des fresques et des autels anciens et en excellent état et comme en Hollande il y a beaucoup de moulins (pour moudre le grain ou fouler les plantes textiles.)

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Mais l’intérêt principal du séjour au Danemark, c’est bien sur son histoire. La région est peuplée depuis la fin de la dernière glaciation (environ 10 000 ans) et plusieurs cadavres antérieurs à l’ère chrétienne ont été retrouvés dans les tourbières, particulièrement bien conservés, comme l’homme de Tollund sur la photo. Il s’agissait probablement de sacrifices rituels puisqu’il a été pendu (il a encore sa corde au cou) et jeté dans un puits de tourbe. Entre la fin de la période préhistorique et la période viking, on trouve de nombreuses stèles gravées en écritures runique (alphabet scandinave ancien comportant 16 caractères) et puis bien sur des nécropoles. Les défunts étant selon les époques soit inhumés soit brûlés et les tombes sont entourées de pierres, certaines en forme de navire (avec une plus grosse pierre à l’avant et à l’arrière.)

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Evidemment, c’est la période Viking (VII – XIème siècles) qui est la plus intéressante à étudier au Danemark. En particulier le musée de Roseklinde  près de Copenhague présente 5 bateaux vikings retrouvés dans le fjord et reconstitués dans les années 60. Depuis les archéologues ont reconstruit des bateaux vikings et navigués avec jusqu’en Irlande.

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Le Danemark, c’est aussi la plus vieille monarchie régnante au monde et nous avons donc visité de nombreux châteaux, à l’intérieur souvent rococo mais toujours bien conservé puisqu’ici il n’y a pas eu de révolution et peu d’invasions pour les détruire. La première photo, le château d’Helsingor est celui où Shakespeare place l’histoire d’Hamlet. C’est aussi le château qui percevait le péage pour passer de la mer du Nord à la Baltique qui a enrichi pendant des siècles les rois du Danemark.

Pour communiquer entre les différentes îles de l’archipel (Copenhague est sur une île) les Danois ont construit d’immenses ponts et tunnel à péage (certains de 6 ou 7 Km de long) passant sur ou sous les bras de mer des détroits de la Baltique. Les plus impressionnants étant les ponts de Nyborg et le pont – tunnel qui mène en Suède.

A Copenhague même, nous avons visité quelques musées, vu la relève de la garde (un petit air de Buckingham palace) et monté à la tour d’une étrange église où l’escalier se trouve à l’extérieur du clocher et se rétrécit au fur et à mesure qu’on s’approche de la pointe. Monique n’était pas très rassurée ! Sinon, nous sommes aussi allés faire un tour à Christiania, la communauté hippie de Copenhague où la drogue est toujours en vente dans la rue. C’est un autre Danemark.

Par contre, pour la petite sirène, nous sommes désolés mais elle est partie ! Si, si, elle est en voyage, en Chine, jusqu’en Novembre pour l’exposition universelle. Quand même, nous sommes très ennuyés car venir au Danemark sans voir la petite sirène, vous n’allez pas nous croire !

Voila donc pour le Danemark. Nous sommes toujours en bonne forme, même pas enrhumés malgré le froid.

Le prochain compte rendu sur la Suède , ce sera dans une dizaine de jours.

Puisque nous avions embarqué en dernier à Esbjerg, nous avons débarqué les 1ers à Torshavn la capitale des Féroë à 5h du matin après un réveil matinal vers 3h : le temps de déjeuner, faire la toilette et libérer la cabine à 4h pour que le personnel puisse la remettre en état pour les passagers embarquant.

Les Féroë sont un petit archipel volcanique de 18 îles qui couvrent à peine 1400Km² au Nord de l’Ecosse. L’archipel dépend du Danemark et compte environ 50 000hb mais il est très autonome avec son drapeau, sa monnaie, ses institutions et il ne fait pas partie de l’Union Européenne.

Je vous envoie une carte des principales îles avec notre parcours surligné.

Torshavn, la capitale est toute petite et comporte un vieux quartier avec ses maisons en bois recouvert de goudron et ses toits en herbe. D’ailleurs nous suggérons à Jean Pierre d’introduire cette pratique à Royan. Il pourrait la proposer à l’architecte conseil par exemple!

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Mais si ils sont fiers de leur passé viking, les Féroïens sont aussi parfois résolument modernes comme le montrent les statues que l’on peut voir un peu partout dans les principales villes.

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Après nous être familiarisé avec le mode de vie des Féroë dans la capitale, nous avons visité 6 des principales ôles : celles qui sont reliées par des ponts ou des tunnels. En effet, il y a un réseau routier tout à fait correct. Si les principaux axes sont à 2 voies, les routes secondaires n’en ont qu’une avec une zone de croisement tous les 100 ou 200m mais comme la circulation est très faible, cela ne pose aucun problème. Les routes sont souvent très spectaculaires, qu’elles suivent la côte ou s’enfoncent à l’intérieur des îles.

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Les tunnels ne le sont pas moins : les moins importants (souvent quand même 1Km) n’ont qu’une voie et ne sont pas éclairés ! Les plus grands (5 & 6Km) sont à péage et passent d’une île à l’autre sous les bras de mer. Comme ceux-ci sont quand même profonds, on descend à 150m sous le niveau de la mer et surement pour accentuer le côté science fiction, ils sont décorés de couleurs psychédéliques.

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De toute façon, le paysage vaut le déplacement : petits villages nichés dans une baie, au pied d’une falaise ou au fond d’un fjord. Sur la 4^ème des photos suivantes, avant que le village ne soit relié par la route au reste de l’île, les habitants étaient ravitaillés par bateau mais comme ceux-ci ne pouvaient pas accoster, ils mouillaient à quelques encablures et les villageois mettaient leurs barques à la mer au fond de la gorge.  Au retour ils devaient hisser la cargaison avec un petit chariot sur rail tiré par un treuil.

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Actuellement l’économie repose sur l’élevage du mouton. Des moutons il y en a partout, bien plus que des humains. Ils sont en liberté et tondent la moindre parcelle d’herbe au point que les ronds points sont peints en vert ce qui est un comble dans ce pays où l’herbe est omniprésente car sinon les moutons traverseraient la route pour aller les brouter. Par endroit on note quand même quelques anciens enclos en pierres sèches.

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Le 2^ème pilier de l’économie, c’est l’élevage des poissons (Saumons et truites surtout) qui sont ensuite exportés fumés ou congelés dans le monde entier. Il y a des parcs à poissons dans tous les détroits, tous les fjords. Grâce au Gulf Stream l’eau y est bien brassée et à température constante toute l’année (8°C). Certains grands élevages sont automatisés et la nourriture est distribuée automatiquement aux poissons à intervalles réguliers. Dans les plus petits, l’éleveur vient régulièrement en bateau l’apporter.

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La 3^ème activité c’est le tourisme. L’été l’île sert de refuge à de nombreux oiseaux, elle attire donc tous les amoureux de la nature. D’ailleurs le symbole des Féroë est l’huitrier pie un petit oiseau à bec orange, mais on peut aussi y voir les Fulmars, les guillemots et bien sur les macareux. A part les oiseaux, les villages avec leurs maisons en bois et leur toit en herbe sont tout à fait charmants. Traditionnellement, la toiture était recouverte d’écorce de bouleau et de plaques d’herbe découpées sur la lande.

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De même, les petites églises en bois peintes sont très photogéniques. Comme la préoccupation principale des Féroïens a longtemps été d’assurer la sécurité des marins en mer, la plupart des églises comportent des ex-voto de bateaux pendus au plafond. Certains sont même des barques grandeur nature.

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Compte tenu de la latitude élevée (nous sommes quand même au 62°N) nous nous attendions au pire question climat. En fait nous avons eu de la chance, sur les 4 jours passés aux féroë, il n’a plu qu’une journée et encore pas tout le temps. On a eu une très belle journée ensoleillée et 2 tout à fait correctes. Nous en avons donc profité pour faire quelques ballades à pied sur les falaises. Ce qui frappe aux Féroë c’est l’absence d’arbres, juste une herbe rase consciencieusement broutée par les moutons.

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La légende raconte que les 2 rochers que vous voyez sur la dernière photo sont un géant et une sorcière pétrifiés alors qu’ils cherchaient à tirer les îles vers l’Islande.

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Sinon, notre principal problème a été l’hébergement. La plupart des campings étaient fermés et le camping sauvage interdit. La 1^ere nuit nous avons logé sur le parking d’une auberge de jeunesse (vide à part nous). Elle était ouverte et nous avons téléphoné au gérant mais il n’est jamais venu.  La 2^ème sur le port d’un petit village mais sans sanitaires cette fois et pour la 3^ème nuit, le camping était installé à côté de la garderie d’enfants! On devait traverser la cour de la garderie pour aller aux sanitaires. Les petits jouaient dans les cailloux, la poussière et la terre. Sinon, ce qui est bien depuis la Hollande c’est que tous les campings possèdent une cuisine, salle à manger chauffée. Ce qui est bien agréable compte tenu de la température.

Voila, une dernière petite photo des caps des Féroë s’éloignant dans la brume.

La dernière fois, Monique vous a raconté notre embarquement un peu précipité sur le Norröna. Il est vrai que j’aurais pu vérifier l’horaire plus tôt, mais quand même et cela a été heureux pour nous, c’est bien la 1^ère fois que je vois une compagnie donner un horaire de départ qui ne soit pas en heure locale ! En plus les Féroë, même si elles sont autonomes, font quand même partie du Danemark !

Bref, nous avons tout juste eu le temps de ranger nos vélos dans la voiture que nous voila embarqués sur le ferry.

C’est un gros navire de 160m de long et 30m de large. Il peut transporter 1500passagers et 800 voitures.

Comme c’est la période des vacances scolaires au Danemark, à l’aller le navire est plein et on nous a donné une cabine de 4. C’est bien, elle est plus spacieuse. Par contre évidemment il y a beaucoup d’enfants qui semblent très peu surveillés par leurs parents. Par exemple pour le diner, c’est un buffet. Les parents sont à une table et les enfants (petits) à une autre. Ils se servent comme ils veulent et courent partout.

Nous avons de la chance pour cette traversée aller : la mer est calme et il fait très beau. La plupart des passagers se font bronzer sur le pont. Bon, nous gardons quand même prudemment nos sweats car le fond de l’air reste un peu frais ! Sinon, évidemment 38 heures sur un bateau c’est un peu long. Heureusement la compagnie fait bien les choses et il y a parfois quelques distractions. Par exemple nous apercevons à l’horizon un champ d’éoliennes marines. Nous ne savions même pas que cela existait. Le bateau croise de temps en temps un pétrolier et passe aussi à proximité des plateformes pétrolières de la mer du Nord. Le Danemark semble d’ailleurs assez spécialisé dans ces activités. Lors de l’embarquement, à Esbjerg, nous avons vu plusieurs plateformes en réparation dans le port et des amoncellements d’éoliennes en pièces détachées, prêtes à être expédiées. (Le Danemark est le 1^er exportateur d’éoliennes et produit 20% de son électricité de cette façon.) Dans la précipitation, nous n’avons pas eu le temps de faire de photos, mais au retour s’il y en a toujours, j’en ferai.

D’ailleurs en passant près d’une de ces plateformes, nous avons eu droit à un exercice d’hélitreuillage à partir d’un hélicoptère sur la piste arrière du bateau. Evidemment cela a mis un peu d’animation.

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Sinon, bien que nous ayons amené notre glacière et de quoi nous nourrir pendant la traversée, le 1^er soir nous avons pris le buffet du bord. L’intérêt étant de goûter des spécialités nordiques. Beaucoup de poisson fumé, de la morue séchée, de la viande fumée également, beaucoup de sauces à base de crème fraîche et une impressionnante table des desserts. Bon, nous ne l’avons quand même fait qu’une fois car en dehors du prix, nous ne sommes pas habitués à manger autant et tout n’était pas forcément à notre goût ! (d’ailleurs au retour Monique nous a mis à la diète : une petite salade à chaque repas ! Je ne sais pas si je ne vais pas reprendre le buffet finalement !)

A part les repas, on peut aussi passer la journée au bar! Beaucoup de passagers (femmes comme hommes), y ont d’ailleurs passé l’essentiel de la traversée. Nous avons été frappés par la quantité de buveurs de bière et de fumeurs sur le bateau. A la fin de la traversée le navire était d’ailleurs assez sale avec des mégots, des chewing-gums et des gobelets trainant partout. Il y a même quelques cellules à bord, peut être pour dégriser les passagers un peu trop bruyants !

Autre activité que nous avons pu expérimenter pendant la traversée : le sauna. Pas mal, mais après nous étions vraiment vidés. Nous verrons au retour si nous en installons un à la maison. Peut être ne fait il pas assez froid à Meschers pour que cela vaille le coup.

Je profite du voyage de retour pour rédiger cet article que nous enverrons la semaine prochaine du Danemark. Après un début de journée assez nuageux, le soleil brille à nouveau en ce Vendredi 16 Avril et je rassure tout le monde: nous n’avons eu aucun problème avec l’éruption volcanique en Islande. Par contre nous avons rencontré aux Féroë un jeune Français qui allait en Islande et qui avait l’intention de la parcourir en stop. Au vu des images que nous a retransmis BBC World, le pauvre doit être couvert d’une couche de 10cm de cendres à l’heure actuelle !

Il est vrai que mon sort n’est guère enviable non plus, regardez dans quel état je suis après seulement 3 semaines de voyage !

P.S. Pour Monique, j’ai remplacé tous les « on » par des nous avons !